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En 1436, Vlad II est couronné prince de Valachie
, capitale princière et s'installe au palais de Tirgoviste.
Dans l'espoir d'une paix durable avec le Sultan Murad II, de nombreux
pactes d'alliance sont signés mais d'importants troubles politiques
ne tarde pas à déchirer le royaume.
Après une visite de Vlad II en terre Turque, celui ci confie la garde
de ses deux jeunes fils Vlad et Radu , pour respecter les exigences
du puissant Sultan qui garantiront une paix durable entre les deux royaumes.
jusqu'en 1448, Vlad III restera à la cour du Sultan, tandis que son
frère Radu ne partira qu'en 1462. De retour au pays, le jeune Vlad apprend
que son père a été tué par son rival, le prince Vladislav II.
Mircea son frère ainé , fut quant à lui enterré vif après avoir été
torturé par les aristocrates de Tirgoviste. Menant plusieurs campagnes
militaires pour reprendre le pouvoir, il est forcé d'abdiquer devant
l'assassin de son père, mais lors d'une seconde tentative pour reconquérir
son trône, il n'hésite pas à tuer le prince Vladislav II.
Poussé par la vengeance, Vlad Tepes fait arrêter tous les nobles soupçonnés
d'avoir pris part au coup d'Etat contre son père.
Il fait empaler les plus puissants et force les plus jeunes à l'exode
vers le bourg de Poenari.
Au cours de cette marche de 80 kilomètres, personne n'est autorisé à
se reposer, et beaucoup mourront en route.
Arrivés à destination, Vlad exige des survivants qu'ils lui érigent
une nouvelle forteresse qui surplombera la rivière Arges.
Vers 1462, des chroniques font état de sa cruauté et de ses méfaits.
L'empalement est de mise pour quiconque ose le defier ou celui ne respectant
pas la loi, c'est ce qui lui vaudra son surnom Roumain de Tepes qui
signifie l'empaleur ...
Son chateau est le lieu des pires crimes et abominations, dans un souci
d'ordre et de respect , il n'hésite pas à torturer, mutilier et à brûler
nobles ou mendiants.
Au sommet de son règne, Vlad décide d'une campagne militaire contre
les Turcs, ses anciens alliés, installés le long du Danube.
Bénéficiant de l'effet de surprise, les troupes de Vlad sortent victorieuses.
Mais la victoire est de courte durée, le Sultan Mehmed II envahit la
Malachie à la tête d'une armée trois fois supèrieure à celle de l'Empaleur.
Arrivé aux portes de la capitale, ils constatent que 20,000 prisonniers
turcs sont empalés. Devant cette abomination, le Sultan ne peut convaincre
ses hommes à l'attaque, il bat en retraite. Mais une dernière carte
est utilisé par le Sultan, il arrive à convaincre Radu, le frère de
Vlad de mener une campagne contre ce dernier. À la tête d'une armée
composée des légions turques et des détracteurs de Vlad , Radu envahit
la Valachie et force son frère à trouver refuge dans la forteresse de
Poenari .
Aidé par quelques paysans du village d'Arefu , Vlad gagne la Transylvanie
pour y rencontrer le nouveau roi de Hongrie, Matthias Corvinus. Mais
ce derniere fait mettre Dracula aux arrêts et l'emprisonne à Visegrad.
Vlad passera 12 ans en prison et deviendra bien plus tard le beau frère
de son geôlier, il épousera le soeur de Mathias et deviendra à cette
fin catholique, d'orthodoxe qu'il était. Ce choix décidera de sa libération
en 1476. Il faudra attendre 1476 et la mort de Radu, pour que Vlad puisse
reprendre son titre princier et - pour une troisième fois - reprendre
son trône.
Il retourne en Roumanie où il s'installe cette fois ci à Bucarest .
Mais en décembre 1476, lors d'une nouvelle campagne militaire contre
les Turcs, Vlad et ses hommes sont attaqué par un contingent de 4000
hommes, il finira assassiner et pour montrer la determination Turque,
sa tête sera empalé sur un pieu dans la capitale Turque Constantinople.
La rumeur prétendit qu'organisant la résistance dans les Carpates, il
avait conclu un pacte avec les forces du mal devenant un Vampyr, terme
désignant Diable en roumain et Vampire en moldave .
Elle
naquit en 1560, sa jeunesse se passa dans de sombres châteaux, battus
par les vents d'hiver.
La mélancolie et la mort furent ses compagnes de jeu.
Le danger Turc préoccupait, toujours parvenaient les échos des cris
des victimes, les Reines et favoris étaient décapites, assassinés.
Les forces de la mort tournoyaient, telle une brume dévorante sur l'ensemble
du pays.
Fiançailles à 11 ans avec un Hadasdy, grande famille de Hongrie, Ferencz
était né le 6 octobre 1555, grand combattant devant l'ennemi turc, méritant
pour sa bravoure le titre de Prince noir.
L'usage voulait qu'Erzébet fut élevée par sa future belle mère, une
femme pudibonde qui la privera de toutes les joies de l'enfance, l’assommant
de saintes lectures et de prières.
Le mariage eut lieu quatre années plus tard en mai 1575, s'unissaient
alors deux des plus puissantes familles du pays. Les jeunes mariés se
fixèrent à Csejhhe, en un château sombre et lugubre sur une montagne
désertique. C'est là qu'Erzébet passera la plus grande partie de son
existence tandis que son époux guerroie. Elle s'ennuie, seule, abandonnée,
elle erre parmi les longs couloirs humides et noirs du château.
Trompa t'elle son mari ? Sans doute, lors de son procès, son lesbianisme
fut mis au grand jour, Valentine Penrose fait allusion à une femme mystérieuse,
une initiatrice aux amours ancillaires. Les premières manifestations
de sa cruauté se manifestent déjà du vivant de son mari. Une parente
de ce dernier fut dévêtue, enduite de miel et abandonnée un jour et
une nuit dans le jardin pour que les insectes la piquent, voici l'une
des punitions d'Erzébet ... 1579, sa belle mère meurt, c'est de cette
époque que date le seul portrait, aujourd'hui disparu de la comtesse.
Elle se rendit plusieurs fois à Vienne, déjà le surnom de Blutgräfin,
( la comtesse sanglante ) circulait. On racontait des histoires de sang
coulant dans la capitale, de cris des filles assassinées.
Vers la fin du XVI me siècle, le couple acquit une vieille bâtisse,
il semble que son sadisme ne connut plus de bornes. La nuit se gonflait
de hurlements et, chaque matin, Illona et Darko son aide jetaient dans
la rigole des baquets d'eau rougies. C'est aussi dans cette maison qu'il
fallait verser des cendres tout autour de son lit ; car les flaques
de sang, dans sa chambre étaient si vastes, qu'elle ne pouvait les franchir
pour aller s'étendre. A cette remarque de Valentine Penrose s'ajoute
celle d’ Ilona : Même en son palais de Vienne, la comtesse cherchait
un endroit ou pouvoir les torturer à l'abri ; il fallait toujours laver
les murs et le plancher . Les séjours dans cette bâtisse de l'horreur
furent toujours exceptionnels.
Trois enfants pourtant naquirent, elle su toujours rester une mère aimante
et attentive. Les années passent, contre l'ennui, contre le temps qui
passe, Erzébet veut rester jeune et belle. A cinquante ans, aux dires
des témoins, elle pressentait un aspect de jeunesse presque effrayant,
une pâleur laiteuse qui fascinait et épouvantait à la fois. Le 4 janvier
1604, son époux meurt, Erzebet est de nouveau seule, veuve. Des lors
elle se montrera impitoyable, cette situation lui apporta des forces
nouvelles. Les complices redoublent d'effort pour apporter d'autres
victimes, en échange de nourriture ou de récompenses, des complices
au sein des villages apportent de pauvres jeunes filles à l'ogresse.
La rumeur gonfle, hurle, trop de filles disparaissent .... Noël 1610,
des personnalités avaient demandé accueil à Erzébet, parmi les hôtes,
l'Empereur d'Autriche, le palatin Gÿorgy Thurzo, demandèrent officiellement
l'asile, en fait devant les rumeurs, Thurzo se livrait à une enquête,
il interrogeait, il cherchait .
Vienne l'autorise enfin à une perquisition. La fouille fut accablante,
du sang, des corps, l'horreur. Dans une cellule, le bétail qui attendait
les prochaines séances de massacre, elles dirent qu'elles avaient avalé
la chair grillée de leurs compagnes mortes ; unique nourriture. On découvrait
dans son propre appartement des pentacles et tout un appareil pour des
messes impies ainsi que des escaliers secrets menant à des cachots ou
à la salle de torture. La sentence est douce, Thurzo la condamne : Erzebet,
tu es comme une bête. Tu vis tes derniers mois. Tu ne mérites pas de
respirer l'air de cette terre, ni de voir la lumière de Dieu ; tu n'es
plus digne non plus d'appartenir à la société humaine. Tu vas disparaître
de ce monde et tu n'y rentreras jamais, les ténèbres t'entoureront .
Je te condamne à la prison éternelle dans ton propre château.
On décide de cacher l'affaire dans l’intérêt des descendants, Bathory
est une famille puissante et connue, le Roi n'approuve pas, le procès
se déroula à Biese entre les 2 et 7 janvier 1611. Attendu que ses complices
étaient Ficzko, Jo Ilona et Dorko, et que ces crimes demandent châtiment,
nous avons décidé qu'à Jo Ilona, puis à Dora Szentes, les doigts seront
arrachés par les pinces du bourreau ; elles seront ensuite jetées vivante
dans le feu
. Ficsko vu son âge eut droit à une peine plus modéré, il sera décapité
avant que son corps ne soit jeté au feu. Le roi voulut l’exécution d'Erzébet
mais une fois encore Thurzo se defendit en rappelant la grandeur des
familles qui se terraient derrière le nom de Bathory. Enfin en avril,
sans doute sous la pression de la cour royale, on confirma la sentence
de Thurzo, la prison perpétuelle. Erzebet fut emmurée, des maçons bouchèrent
les fenêtres, hormis quelques centimètres carrés. Durant trois ans et
demi, elle vécut ainsi dans cette lugubre lueur de puits. Elle mourut
le 21 août 1614.
Deux témoins attestent de sa mort, la nouvelle recrue qu'on avait mise
de garde, curieuse de voir cette goule que l'on disait d'une si grande
beauté, jeta un coup d'oeil par l'ouverture et la vit, allongée sur
la face immobile ....
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